Sous le cèdre pleureur,

sous les épines céladon

         se prélasse la couleur.

Géométrie, elle s’étire en ligne,

et trace le motif d’un chemin.

Elle nous accompagne, et infuse.

     plus floue, elle se fait vaporeuse,
     brumeuse.

 

Et si ce n’est la couleur qu’elle porte.
C’est la matière

Présente tel un courant d’air, elle réchauffe pourtant comme un souffle.

 

Protectrice du lieu,
elle observe.

Car le bois,
comme la
pierre,
la laine
comme la
peau,
vivent.

Lieu du
souvenir,
architecture
de la
mémoire, le fil
de nos
pensées
sillonnent les
couloirs,
et structurent
nos parures,
nos étoffes.

De saphir, de
lapis ou
d’océan, c’est
du bleu qu’on
s’apprète.
Il apporte tantôt
           une furie
              colorée
       électrisante,
          tantôt des
               teintes
          apaisantes

Ce modèle a été conçu en collaboration avec la styliste Avril Gau.

Encore une fois, la ligne charpente. Elle fuit dans des directions opposées et,
par un tracé lumineux,
elle dessine.

Echo d’une nostalgie rosée,
et des fleurs passées,
Est-ce un rêve ?

Et inlassablement, la couleur revient.
Telle une ancienne amie elle nous accueille en
son giron.

D’un bleu de Nimes
d’un fil chevrotant
et granité,

De la douceur convoquée en un si petit objet,
pourtant si chaud et
confortable.

De tout cela, l’on s’y fait.
On s’accoutume et on ne peut oublier.

Alors on s’y blottit,
on s’y attache,
Car sans y prendre garde,
c’est notre quotidien.

Un quotidien à
tout jamais
précieux, aux
tons de cristal et
d’eau argentée.

Aux tons
d’améthystes et
de montagnes
mordorées, de
forêts moussues
et de brumes
cristallines.

Et puis les tons
de sable, de
poussières
blanchies par le
soleil froid.

Ceux des bronzes patinés.

Et les beiges
aussi !
Souvent peu
considérés et
pourtant bien
souvent
fondateurs.

Cet hiver nos
beiges sont
clairs, lumineux.

Nuances de rose,
de camel et de
beige, rehaussées
par des touches
vibrantes d’orange
et de doux aqua.

Rose d’automne, fleur du froid.
raisin d’hiver, fruit du gel.

Figées dans
le temps et
pourtant
inscrites
dans un
cycle de vie,
ses fibres
s’allient,
et créent
notre tissu.